Les plages et les palmiers de Venice ou Santa Monica ne sont qu'à quelques kilomètres de ce quartier modeste d'Inglewood où des milliers d'Américains dans le besoin accourent depuis mercredi. Pendant une semaine, une clinique est installée dans une immense salle de concert afin d'offrir des soins aux personnes pas ou peu assurées.«Ce qu'on observe ici est similaire à ce qu'on voit dans des pays du tiers-monde, l'état de leur dent, de leurs yeux… La différence, c'est qu'il y a tout de même beaucoup moins d'enfants», raconte Stan Brock, qui a fondé Remote Area Medical en 1985, à l'origine pour aider les populations démunies des pays pauvres d'Amérique du Sud, d'Inde, d'Haïti, etc.
Aujourd'hui, 60 % des missions sont effectuées aux Etats-Unis. «La demande nous dépasse», dit-il. Cette opération est la première dans une zone urbaine de cette taille. L'organisation a eu du mal à faire face à la foule d'arrivants. «On manque de volontaires, notamment d'ophtalmologues et de dentistes. On prévoyait de traiter 1 500 personnes par jour, mais on ne peut en traiter que la moitié», regrette-t-il.
Bus. Des milliers de malchanceux ont été renvoyés chez eux, alors même que la société de transports urbains de Los Angeles avait affrété des bus supplémentaires pour desservir l'arrêt soudain très fréquenté. Au total, environ 6 000 personnes ont déjà été soignées gratuitement. Des soins dentaires au traitement des yeux (y compris des dons de lunettes de