Les relations diplomatiques entre la Suède et Israël ont toujours été tourmentées. L'Etat hébreu reproche fréquemment au royaume scandinave ses prises de positions propalestiniennes, tandis que Stockholm ne manque jamais une occasion de dénoncer les violations des droits de l'homme, commises par Tel-Aviv. Le ton est monté d'un cran après la publication d'un article, le 17 août, dans les pages du tabloïd suédois Aftonbladet.
Excuses. Le journaliste Donald Boström y accuse Tsahal de se livrer à un trafic d'organes, prélevés sur des Palestiniens, tués en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Colère en Israël. A Tel-Aviv, l'ambassadrice de Suède s'empresse de dénoncer l'article, qu'elle qualifie de «choquant et répugnant». Mais c'est sans l'accord de Stockholm qui rappelle à l'ordre sa diplomate et les excuses sont retirées. Il en va de la défense de la liberté de la presse, assure le ministère des Affaires étrangères suédois. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, se tourne alors vers le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, à qui il demande de «se dissocier publiquement» de la publication de l'article. L'intéressé compare sur son blog l'affaire à celle des caricatures de Mahomet et rétorque : «Ce n'est pas ainsi que fonctionne notre pays.»
Convoqué. En Israël, on manque de s'étouffer. «Cela nous rappelle l'attitude de la Suède pendant la Seconde Guerre mondiale, quand elle n'est pas non plu