Ca y est, l’Amérique n’aime plus (autant) Barack Obama. Cela s’est passé en six mois, ou moins, dans un contexte de crise économique majeure, ou relativement majeure, dont personne ne comprend encore les racines et les ressorts. Puisque la situation est si volatile, et puisque le capital de sympathie d’un Président décidément inventif reste élevé dans le monde entier, force est de se poser la question : comment l’enfant prodige a-t-il déçu si vite ses concitoyens ? En analysant les faits et en regardant autour de moi, je ne parviens qu’à une conclusion : Barack est le dirigeant d’un pays qui ne le méritait pas.
Quels ont été les principaux facteurs de la désaffection, ces derniers mois ? Je ne pense pas que la gestion de la crise bancaire qui a précipité un krach mondial AVANT son élection soit un facteur majeur, d’abord parce que personne, y compris une brochette de prix Nobel d’économie et d’anciens directeurs de la Cour des comptes américaine, n’y entend goutte. Certes, on sait que les principaux acteurs bancaires, dans le monde entier, se sont grossièrement enrichis sur la base d’investissements factices et de spéculations aberrantes ; on sait aussi qu’à de rares exceptions près ils ne seront jamais tenus responsables de leurs actes. Quant aux guerres dont Barack Obama a hérité, leur gestion semble plus ou moins rationnelle, ne serait-ce que parce qu’elle n’est plus entourée par la stridulence chauviniste des années Bush. Alors, quoi ?
Barack a déplu à une majorité d'Améri