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POUR MÉMOIRE

La Libye s'était engagée à réserver un accueil «discret» à al-Megrahi

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Le ministre de la Justice écossais exprime ses regrets après la réception triomphale réservée jeudi à Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie. Il explique avoir pourtant reçu des assurances de la part du gouvernement libyen.
Image TV du leader libyen Mouammar Kadhafi accueillant à Tripoli, le 21 août 2009, Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie (photo AFP)
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publié le 24 août 2009 à 16h57
(mis à jour le 24 août 2009 à 17h00)

La libération d'Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné pour l'attentat de Lockerbie, avait tourné à l'affaire d'Etat après sa réception triomphale à Tripoli. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, notamment, avaient dénoncé un spectacle «dégoûtant».

Le ministre de la Justice écossais a affirmé ce lundi que la Libye s'était pourtant engagée à ce que l'accueil d'al-Megrahi soit «discret». «Des assurances avaient été données qu'un retour (de Megrahi, ndlr) serait traité de manière discrète et sensible», a déclaré Kenny MacAskill, en défendant devant le parlement écossais sa décision de le libérer pour raisons de santé.

La Libye «n'a montré aucune compassion ou sensibilité»

Le ministre a souligné avoir prévenu à l'avance les autorités britanniques et américaines de sa décision, afin qu'elles puissent obtenir des «assurances similaires». «C'est une source de profond regret que M. Megrahi ait été reçu de manière aussi inappropriée», a-t-il ajouté. Avec cet accueil, la Libye «n'a montré aucune compassion ou sensibilité à l'égard des familles des 270 victimes de Lockerbie».

Kenny MacAskill a répété devant les députés écossais avoir pris cette décision seul, sans céder aux pressions, et en respectant scrupuleusement la loi écossaise qui autorise la libération de prisonniers pour des raisons médicales. «Cela n'était pas basé sur des considérations politiques, diplomatiques ou économiques», a-t-il a