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Libération

Quand la mafia chinoise s’en prend aux pigeons belges

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La réputation de ces pigeons voyageurs élevés en Belgique a depuis longtemps largement dépassé les frontières du royaume. Les cracks «belges» s’échangent pour au minimum quelques centaines d’euros et parfois bien plus.
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publié le 24 août 2009 à 16h46
(mis à jour le 24 août 2009 à 16h52)

Ce n'est pas une nouvelle histoire belge. Les colombophiles belges sont en émoi: ils soupçonnent la mafia chinoise d’en vouloir à leurs pigeons de compétition, un sentiment renforcé par la découverte récente de 14 volatiles aux pattes sectionnées dans la région d’Anvers (nord).

Jeudi dernier, un promeneur a aperçu deux hommes de type asiatique qui abandonnaient des sacs poubelles dans un bois de Mol, près de la frontière néerlandaise.

Les deux hommes circulaient dans une voiture immatriculée en France, selon le témoin, qui avait pris quelques photos de la scène, pensant assister à un dépôt clandestin d’immondices, ont rapporté lundi des médias belges.

Les cracks «belges»

Dans les sacs, il a découvert les cadavres de 14 pigeons voyageurs qui avaient tous une patte coupée, celle qui porte une bague permettant leur identification. Or le même jour, des pigeons avaient été volés chez un éleveur réputé de la commune.

La réputation des pigeons de compétition élevés en Belgique a depuis longtemps largement dépassé les frontières du royaume. Les cracks «belges» s'échangent pour au minimum quelques centaines d'euros et parfois bien plus.

Ces pigeons suscitent l'intérêt de la mafia chinoise, spécialisée dans les paris en tout genre, selon la «Royale fédération colombophile belge» qui a recensé une dizaine de vols depuis le début de l'année.

Plutôt que d'exporter un pigeon vivant, le voleur se contente de le tuer et de lui couper la patte pour prélever sa bague d'identification. «C'est beau