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Les «doutes» de l'ambassadeur d'Iran au sujet de Clotilde Reiss

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Clotilde Reiss s'intéresse trop au nucléaire pour être honnête, selon Seyed Mehdi Miraboutalebi, ambassadeur iranien à Paris. Une intervention qui a le don d'irriter Bernard Kouchner.
Clotilde Reiss, lors d'une réception à l'ambassade de France à Téhéran, le 16 août 2009. (AFP Ho/Ambassade de France)
par Libération.fr
publié le 25 août 2009 à 10h29
(mis à jour le 25 août 2009 à 11h09)

«Ce monsieur a parlé, il a tort de le faire d'ailleurs, parce que ce qu'il dit est faux». Bernard Kouchner, mardi matin au micro d'Europe 1, ne mâche pas ses mots. Le «monsieur» en question, c'est Seyed Mehdi Miraboutalebi, ambassadeur de l'Iran à Paris.

Dans une interview au Parisien, ce dernier fait état des multiples soupçons qui pèsent, selon l'Iran, sur la française Clotilde Reiss, emprisonnée puis libérée sous caution à Téhéran, après avoir participé aux manifestations du mois de juin. Pour lui, Clotilde Reiss est vraisemblablement coupable d'espionnage. Pourquoi? Parce que l'étudiante s'intéresse au nucléaire. Et qu'elle a tout avoué. Un peu juste, mais suffisant pour émettre de sérieux «doutes».

Pour Seyed Mehdi Miraboutalebi, les sources d'interrogation sont multiples. D'abord, Clotilde Reiss enseigne le français en Iran, alors «qu'elle n'est pas professeur de français». Elle se trouvait à Ispahan, «où sont précisément installés» les centres d'enrichissement iraniens