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Arctic Sea, une enquête sous haute surveillance

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Les autorités russes, qui maîtrisent soigneusement leur communication sur l'étrange odyssée de l'Arctic Sea, reconnaissent pour la première fois que le cargo a pu transporter autre chose que du bois.
Un militaire russe escorte l'un des huit pirates présumés de l'Arctic Sea débarqués à Sal au Cap Vert, le 19 août 2009 (AFP Ricky Lopez)
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publié le 26 août 2009 à 17h06
(mis à jour le 26 août 2009 à 17h08)

Ces déclarations risquent de renforcer les spéculations sur la disparition de l'Arctic Sea, retrouvé à la mi-août après avoir disparu des écrans radars pendant plus de quinze jours. «Nous n'excluons pas que l'Arctic Sea n'ait pas transporté que du bois», a déclaré le chef du comité d'enquête auprès du parquet général russe, Alexandre Bastrykine, dans un entretien au quotidien Rossiïskaïa Gazeta.

«C'est pour ça qu'on n'a pas encore laissé rentrer chez eux les membres de l'équipage. Il faut vérifier s'il y a parmi eux des personnes impliquées dans ces événements», a-t-il ajouté, sans préciser quelles matières auraient pu se trouver sur le bateau battant pavillon maltais, dont la cargaison de bois était estimée à un million d'euros, une somme relativement modeste.

Certaines rumeurs avancent que le cargo, libéré à la mi-août par la marine russe au large du Cap-Vert dans l'Atlantique, aurait pu transporter des armes, voire du matériel nucléaire. Une thèse accréditée par le fait que 11 des 15 membres d'équipage russes sont toujours aux mains des autorités russes et n'ont pas été autorisés à communiquer avec leurs familles depuis leur retour le 20 août à Moscou.

Fouille approfondie

Après la publication de cette interview, le comité d'enquête du parquet a affirmé dans un communiqué que «les informations publiées par des médias étrangers et russes sur une prétendue mission secr