C’est une première. Alors que de nombreux responsables iraniens ont accusé l’Occident, en premier lieu la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, d’être derrière le mouvement de contestation qui agite l’Iran depuis près de trois mois, le numéro un de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei reconnaît qu’aucune preuve de ces affirmations n’a pu être produite.
«Je n'accuse pas les responsables des récents incidents d'être les subordonnés des (pays) étrangers, comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, car aucune preuve de ces affirmations n'a été produite devant moi», a déclaré le guide suprême dans un communiqué lu par un présentateur de la télévision d'Etat.
«Ce complot a été mis en échec», poursuit le présentateur, citant toujours le texte. «La nation iranienne a asséné une gifle à nos ennemis, mais (ces derniers) ont encore de l'espoir», a-t-il ajouté. La réélection du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin a provoqué des manifestations monstres des partisans des candidats battus, qui dénoncent des fraudes massives pendant le scrutin.
Les bassidjis surveillés
Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées au cours des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles, qui ont fait état de 30 morts. L'opposition a de son côté dressé une liste de 69 personnes tuées.
Ali Khamenei a indiqué à ce sujet que les membres des forces de sécurité qui avaient participé à la répression des manifestations n'étaient pas à l'abri de poursuites. «J'appré