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Libération
RÉCIT

«On m’a tiré dessus, j’ai couru…»

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Un des deux agents français, kidnappés le 14 juillet en Somalie, a échappé mardi à ses ravisseurs.
Capture vidéo de la chaîne LCI montrant un des deux agents secrets français enlevés à Mogadiscio et qui a recouvré la liberté le 26 août 2009 (© AFP photo AFP)
publié le 27 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 août 2009 à 6h52)

Marc Aubrière (1), l'agent français de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) kidnappé le 14 juillet dans sa chambre d'hôtel à Mogadiscio avec son collègue Denis A., a réussi à échapper à ses ravisseurs, hier. Il a fait le récit de son évasion par téléphone à RFI. «Mardi soir, aux environs de minuit, j'ai profité du sommeil de mes geôliers, fatigués par le ramadan. J'ai vu que ma cellule était mal fermée, alors je me suis fait la belle sans violence. De toute façon, si j'avais tiré un coup de feu, d'autres gardes m'auraient descendu. Puis j'ai marché dans la nuit pendant près de cinq heures en me guidant avec les étoiles pour rejoindre la zone que j'espérais atteindre. Mogadiscio, la nuit, est déserte et les seuls hommes que l'on croise sont armés. On m'a tiré dessus, j'ai couru, je me suis caché et par chance on m'a raté.»

Arrivé près de la présidence, les forces gouvernementales l'ont récupéré et ramené au palais. «Je l'ai vu ce matin à la présidence. Il avait l'air fatigué mais il était en bonne santé», selon une source de la présidence à l'AFP. Puis il a été transféré sur la base des Casques bleus africains de l'Amisom, jugée plus sûre, en attendant de prendre un vol pour Nairobi, au Kenya.

Chaos. Plusieurs versions ont circulé dans la matinée, notamment qu'il avait tué trois de ses ravisseurs ou que certains d'entre eux avaient été corrompus au moyen d'une rançon. Toutes démenties par le Quai d'Orsay. De toute façon,