Au risque de raviver les haines entre colons chinois et autochtones ouïghours, les autorités chinoises ont décidé d’ouvrir cette semaine, dans le Xinjiang, les procès de quelque 200 émeutiers, a annoncé la presse officielle chinoise. Tous sont accusés d’avoir participé aux affrontements sanglants qui ont opposé Ouïghours turcophones aux Hans (Chinois de souche) début juillet, à Urumqi. Selon le bilan officiel, 197 personnes ont été tuées, en grande majorité des Hans. Par crainte de nouveaux troubles, les autorités chinoises ont renforcé la sécurité près du tribunal, situé en plein cœur de la capitale du Xinjiang, Urumqi. La police armée populaire, chargée du maintien de l’ordre, patrouille jour et nuit dans cette zone.
A lire la presse officielle, ces procès collectifs risquent d'être expéditifs. «Je serais révolté si ces émeutiers ne reçoivent que des peines légères et échappent à la justice, déclare ainsi un ouvrier, anonymement, au China Daily. Ils doivent être lourdement condamnés pour avoir provoqué la mort de tant d'innocents.»
Extérieur. Les procès pour «activités séparatistes» doivent se tenir à huis clos, tandis que les autres sont théoriquement ouverts au public. Les accusés, qui seraient à 90 % ouïghours, sont inculpés de crimes allant du trouble à l'ordre public au meurtre. Beaucoup encourent la peine de mort, qui est généralement infligée dans les heures suivant le verdict.
Pour Pékin, qui se targue de m