La tension est montée d’un cran, vendredi au Gabon, à deux jours de l’élection présidentielle qui doit permettre aux Gabonais de trouver un successeur à Omar Bongo, décédé en juin à l’âge de 73 ans.
L'un des quatre favoris du scrutin, André Mba Obame, dit «ABO», a annoncé tôt dans la matinée le ralliement d'une dizaine de candidats en sa faveur, dont l'ex- Premier ministre Casimir Oyé Mba, qui figure aussi dans le quatuor de tête. Faux, a rétorqué ce dernier. «Je suis et je demeure candidat à l'élection», a déclaré sèchement Oyé Mba, 67 ans.
La situation est restée très confuse pendant plusieurs heures. Jusqu’à ce que finalement l’équipe d’ABO, spécialiste de l’esbroufe, finisse par admettre que seuls cinq candidats s’étaient désistés pour se ranger derrière lui. Parmi eux, l’ancien Premier ministre Eyéghé Ndong et l’ancien ministre et oncle de Mba Obame, Paul Mba Abessole, dont l’électorat est numériquement faible.
«Mauvais génie». Restent donc en lice 18 candidats, dont le fils aîné d'Omar Bongo, Ali Bongo, investi par le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir. «Les discussions se poursuivent, il va y avoir d'autres ralliements», assure un conseiller d'ABO. A 52 ans, cet ex-ministre de l'Intérieur (2005-2009), qui se présente sans étiquette après avoir passé la moitié de sa vie dans les arcanes du pouvoir, est la révélation de la campagne électorale. Grâce à sa chaîne de télévision privée, TV +, il a multiplié les coups médiatiques pou