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Analyse

L’Irak retourne en zone de turbulences

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Moyen-Orient . Attentats sanglants et instabilité politique inquiètent à cinq mois des élections.
publié le 29 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 29 août 2009 à 6h51)

Depuis le début du mois d’août, les embûches se multiplient pour le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki. Les attentats meurtriers ont repris à Bagdad, pourtant épargnée ces derniers mois. La coalition chiite au pouvoir est en pleine recomposition, après la mort cette semaine du chef du Conseil suprême islamique d’Irak (CSII), Abdelaziz al-Hakim, et de la décision d’Al-Maliki de faire cavalier seul aux législatives de janvier.

Le 1er juillet, les forces américaines se sont, comme prévu, retirées des grandes villes, sauf dans les régions de Diyala et de Ninive, en proie à de graves accès de violence interconfessionnelles et aux attaques d'Al-Qaeda. Le calme relatif, qui a prévalu durant le premier semestre et notamment lors des élections provinciales de janvier, a donné l'illusion d'un retour à la normale. Les forces de sécurité irakiennes, qui sont nettement montées en puissance ces deux dernières années, ont peut-être surestimé leur capacité à contrôler la situation ou sous-estimé la capacité de nuisance de leurs nombreux ennemis.

Le 19 août, deux camions piégés explosaient en plein centre de Bagdad, non loin des bureaux du Premier ministre, qui a bâti sa légitimité sur le retour de la sécurité. Bilan : 95 morts. Cela faisait plusieurs mois que la capitale n’avait pas connu un tel carnage. Au terme d’une enquête-éclair et des confessions télévisées d’un présumé suspect, Bagdad a accusé d’anciens cadres du parti Baas de Saddam Hussein, Mohamed Younes al-Ahmed e