Junichiro Koizumi est de retour ! Ces derniers mois, l’ex-Premier ministre (2001-2006) coiffé comme Beethoven, amateur d’opéra et de hard rock, et qui fut le plus populaire - et populiste - que le Japon ait connu depuis l’arrivée au pouvoir de son parti, le PLD (droite), en 1955 fait de nouveau parler de lui.
Cette fois, il ne défend plus des réformes, mais les «qualités» de son fiston. Depuis l'hiver, Junichiro Koizumi a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que sa progéniture réussisse à récupérer, à l'issue du scrutin de dimanche, ses mandats électoraux. L'intéressé, Shinjiro Koizumi, 28 ans, physique d'acteur et coupe de chanteur pop, diplômé de l'université américaine de Columbia, n'a pas osé refuser ce cadeau doré, la voie royale tracée par son paternel.
Facilité. Il en est ainsi depuis des siècles dans un Japon où les liens du sang sont sacrés. Depuis les années 50, le PLD propulse systématiquement au pouvoir, avec une facilité déconcertante, ses «fils de» - parfois ses «filles de», comme celle de l'ex-Premier ministre Kakuei Tanaka. Au Parlement, à Tokyo, un tiers des députés et des sénateurs ont récupéré leur titre selon cette pratique héréditaire. Shinjiro Koizumi se présente ce week-end aux législatives dans la circonscription de Yokosuka, fief tenu par son père… depuis 1972. Mais s'il n'a pas encore gagné la bataille, Shinjiro Koizumi a déjà perdu le soutien de l'opinion, lasse de voir les vieilles dynasties politiques du pays confisq