Pour la première fois depuis la vague de violence islamiste en 2003, un membre de la famille royale saoudienne a été visé par un attentat. Le prince Mohamed ben Nayef ben Abdelaziz, vice-ministre de l’Intérieur chargé de la lutte contre le terrorisme, recevait des convives à Djedda (ouest) à l’occasion du ramadan, lorsqu’un homme, qui cherchait à le voir, s’est fait exploser à quelques mètres de lui. Le prince, dont le père, Nayef, est numéro 2 dans l’ordre de succession du roi Abdallah, ne souffre que de blessures superficielles selon un communiqué officiel.
L'assaillant s'est présenté comme un «terroriste repenti» voulant rencontrer personnellement l'homme chargé de la traque des «égarés» (le terme officiel utilisé pour désigner les terroristes islamistes), mais aussi celui qui a mis en place un centre de «réhabilitation» pour les jihadistes capturés à l'intérieur du royaume et ceux relâchés de la prison américaine de Guantánamo. Ils sont censés y apprendre le «bon islam» sous la houlette d'oulémas prorégime.
Al-Qaeda dans la Péninsule arabique a revendiqué l’attaque sur un site Internet. Après avoir multiplié les attentats contre les expatriés et les sites pétroliers de 2003 à 2006, l’organisation terroriste a connu de sérieux revers, dus entre autres à la coopération occidentale. Plusieurs dizaines de militants ont été tués et des centaines arrêtés. Il y a dix jours, le ministère de l’Intérieur avait annoncé l’arrestation de 44 personnes. En juin, le prem