Le comportement «bizarre» de Phillip Garrido, accusé d'avoir enlevé et séquestré pendant 18 ans Jaycee Dugard en Californie, a été l'étincelle qui a permis de remonter jusqu'à la jeune femme, ont raconté les deux femmes grâce à qui la victime a retrouvé la liberté.
C’est sur le campus de l’Université de Berkeley, près de San Francisco, que le ravisseur présumé a d’abord été repéré par Lisa Campbell, une responsable de l’université chargée d’organiser événements et manifestations.
Garrido s'était présenté lundi à Mme Campbell en vue d'organiser sur le campus un événement qui devait selon lui «changer le monde», autour d'un livre sur la schizophrénie, «parlant du rôle de l'Etat, du FBI et dans lequel l'Université de Berkeley était impliquée», raconte-t-elle au quotidien local Sacramento Bee.
Son comportement était «bizarre», selon elle, tout comme celui des deux enfants qui l'accompagnaient -- qui s'avéreront être les filles de Jaycee, âgées de 15 et 11 ans.
Mme Campbell lui a demandé de revenir le lendemain, ce qu’il a fait, toujours avec les deux enfants. Une policière de l’université, Allison Jacobs, avertie par Mme Campbell, était également présente. Elle s’était renseignée sur le passé de délinquant sexuel de Garrido.
Mme Jacobs affirme, dans le Sacramento Bee, que Garrido lui a immédiatement dit avoir été, dans le passé, «arrêté pour enlèvement et viol», et assuré avoir changé depuis.
Garrido, 58 ans, était en effet sous contrôle ju