Les Gabonais ont voté en masse dimanche pour élire le successeur du président Omar Bongo, décédé après 41 ans au pouvoir, lors d’un scrutin à un tour émaillé d’un coup de théâtre après l’annonce du désistement d’un favori et de tensions dans la capitale.
Si tout était calme en province, la situation était tendue, voire explosive dans des quartiers populaires de Libreville où des milliers de Gabonais attendaient de pouvoir voter.
Une tentative de lynchage d’un homme accusé d’être Ghanéen et de voter à tort a eu lieu à Nkembo (est de Libreville) où des électeurs ont mis en cause la régularité du scrutin. A Kinguelé (sud-est), des habitants doutaient également de l’honnêteté du scrutin.
Les opérations de vote -prévues de 07H00 à 18H00 locales (06H00 à 17H00 GMT)- ont débuté avec retard dans de nombreux bureaux à Libreville et Owendo (périphérie nord-est) à cause de la livraison tardive du matériel électoral et de l’absence d’agents électoraux, ont constaté des journalistes de l’AFP.
De nombreuses files d’attente se sont formées autour de bureaux de vote en raison des retards et de la durée de chaque vote. Plus de 813.000 électeurs étaient appelés à s’exprimer dans 2.801 bureaux dans le pays et près de 200 autres à l’étranger.
«C'est la première fois de ma vie que je vote (…) Aujourd'hui, les choses sont différentes, il y a un espoir de changement», a affirmé un électeur de 31 ans à l'AFP dans le quartier de Louis (ouest).
Pendant la campagne, un candidat favori, Ali Bongo, 5