Les trois candidats favoris pour l'élection présidentielle de dimanche au Gabon ont revendiqué la victoire, sans attendre les résultats officiels de ce scrutin devant désigner le successeur d'Omar Bongo, décédé en juin après 41 ans au pouvoir.
Lundi matin, aucun chiffre n'avait encore été communiqué, ni par la Commission électorale autonome et permanente (Cénap), ni par le ministère de l'Intérieur, qui co-organisent les élections. La publication des résultats de la Cénap, qui centralise les données, est envisagée «entre mardi soir et mercredi, mais plus probablement mercredi», a indiqué une source dans cette commission.
«On ne s'autoproclame pas président»
Tard dimanche, quelques heures après la clôture du scrutin supervisé par quelque 300 observateurs et qui s'est déroulé sans incident majeur malgré une certaine tension dans des quartiers populaires à Libreville, l'opposant historique Pierre Mamboundou s'était présenté comme le vainqueur, parlant de «victoire finale». Peu après, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) déclarait son candidat Ali Bongo, fils du président Bongo, «gagnant» de l'élection, sans avancer de chiffres.
L'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame, lui, affirmait qu'il serait «proclamé président de la République» sur la foi de résultats recueillis par son équipe de campagne. «Au Gabon, on ne s'autoproclame pas président», expliquait-i