Le gouvernement britannique joue les offensés, mais chaque jour qui passe apporte son lot de révélations sur son influence dans la libération controversée, le 20 août, d’Abdelbaset Ali al-Megrahi. Le Libyen, accueilli en héros à Tripoli, est à ce jour le seul condamné pour l’attentat contre le Boeing de la Pan Am qui, le 21 décembre 1988, avait explosé au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie, tuant 270 personnes.
Le Sunday Times a publié une série de lettres datant de 2007 de Jack Straw, ministre britannique de la Justice, au moment des négociations avec la Libye sur la signature d'un accord de transferts de prisonniers. Alors qu'il semble exclure initialement Al-Megrahi de cet accord, dans une lettre à son homologue écossais en décembre 2007, Jack Straw change d'avis et accepte le cas Al-Megrahi. Or, coïncidence troublante, six semaines plus tard, un contrat d'exploration pétrolière de 500 millions de livres entre le géant britannique BP et le régime libyen est signé…
«Est-ce qu'il y a eu un accord secret, caché, passé avec les Libyens pour relâcher Al-Megrahi en échange de pétrole ? Non, il n'y en a pas eu et il n'existe pas de preuves pour la bonne raison que ce n'est pas vrai», s'est défendu Jack Straw. Tout en reconnaissant à demi-mot que ce cas a été partie prenante des discussions sur une reprise des relations commerciales avec la Libye.
Le chef du gouvernement semi-autonome écossais, Alex Salmond, a répété une nouvelle fois qu'Al-Megrahi n'a pas é