«Et toua non plou tou n’as pas changéééééé…»
Julio Iglesias ne sera pas au 40e anniversaire de l'arrivée au pouvoir du Guide libyen Mouammar Kadhafi. Ni Silvio Berlusconi, ni Nicolas Sarkozy, ni aucun dirigeant occidental n'ira célébrer le plus ancien dirigeant en exercice depuis la retraite de Fidel Castro et la mort d'Omar Bongo, à l'exception de la reine Elizabeth II d'Angleterre, si tant est qu'on puisse comparer. En revanche, le ban et l'arrière-ban du continent africain, nouveau terrain de jeu du Guide, participeront à ce qui s'annonce comme la plus grande célébration jamais organisée en Libye.
Kadhafi peut pavoiser : quarante ans de pouvoir sans partage, une respectabilité retrouvée après une décennie d’embargo, et même désormais l’empressement gêné des capitales occidentales, avides de profiter des mirifiques contrats pétroliers et de toute nature de ce pays qui veut rattraper le temps perdu. Les remous créés par la libération, par la justice écossaise, d’Abdelbasset Ali al-Megrahi, le seul condamné dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie (270 morts en décembre 1988) illustrent le nouveau statut de Kadhafi, et son pouvoir de nuisance retrouvé (lire page 10).
Idole. Kadhafi a changé, et pas seulement physiquement. Il est loin le jeune colonel d'une scandaleuse beauté qui renversait, le 1er septembre 1969, la vieille dynastie des Senoussi pour offrir le pouvoir à son idole, l'Egyptien Gamal Abdel Nasser. Nasser, fatigué et