Le Sri Lanka a rejeté mercredi les critiques internationales dénonçant la condamnation lundi d'un journaliste tamoul à 20 ans de prison pour «soutien au terrorisme» par la haute cour du pays.
Le ministère des Affaires étrangères a estimé que la condamnation de la communauté internationale, menée par les Etats-Unis et des groupes de défense des droits des journalistes, était une tentative «d'atteinte à l'indépendance de la justice du Sri Lanka».
Rappel des faits
J.S. Tissainayagam, 45 ans, journaliste au journal sri lankais Sunday Times et éditeur d'un site internet, Outreachsl.com, consacré à la population tamoule, a été reconnu coupable d'incitation à la «haine raciale» et de «soutien au terrorisme», selon une source judiciaire.
Il a été reconnu coupable d'avoir reçu de l'argent des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), vaincus par l'armée en mai, pour financer son site internet. La presse locale avait publié le verdict sans faire de commentaires.
Le jugement déclenche de nombreuses réactions à l'étranger
«L'administration Rajapakse devrait annuler le jugement à l'encontre de ce journaliste très respecté dont le seul "crime" a été d'exprimer ses opinions politiques», a ainsi déclaré le directeur de l'organisation Human Rights Watch (HRW), basée à New York, Brad Adams.
Après le verdict, Washington s'est déclaré «déçu par la sévérité de la condamnation», selon un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood.
La France