Huit mois, c’est court. Barack Obama en a encore quarante devant lui pour finir son mandat aussi brillamment qu’il l’avait entamé mais, pour l’heure, l’état de grâce est derrière lui. A l’intérieur, l’extension de la couverture médicale aux plus démunis, cette réforme qui devait être son grand œuvre, se heurte, tout à la fois, à la mobilisation de la droite républicaine, au lobbying des assureurs privés et à la gauche démocrate, déçue que son président n’ait pas même tenté de s’inspirer des systèmes de sécurité sociale européens.
Barack Obama a sans doute déjà échoué à devenir un nouveau Roosevelt, l'artisan d'un New Deal social qui n'aurait pas augmenté les dépenses de santé mais offert une protection contre la maladie aux près de soixante millions d'Américains qui en sont dépourvus. Ce n'est plus qu'un mauvais compromis qui s'annonce, mieux que rien mais une miniréforme, mal bâtie et extrêmement coûteuse dans une période où le sauvetage des banques et de l'industrie automobile a creusé le déficit budgétaire. Les sondages deviennent préoccupants pour la Maison Blanche. Le doute s'installe à l'intérieur et, parallèlement, l'horizon s'assombrit sur les fronts extérieurs.
En Irak, les relations entre les communautés chiite, sunnite et kurde se tendent à nouveau car l’accord sur la répartition des revenus pétroliers tarde à se conclure. Les violences ont repris. Il n’est plus impossible que les Etats-Unis aient à rappeler leurs troupes sur fond de chaos alors que l’apais