Œ il pour œil, caniveau pour caniveau. Refusant obstinément de répondre aux questions sur sa vie privée et aux soupçons lancés par son ex-épouse Veronica Lario sur son état de santé et sa «fréquentation» de mineures, Silvio Berlusconi contre-attaque sans retenue. Contre ceux qui lui demandent de rendre des comptes, le chef du gouvernement italien s'apprêterait, à travers son empire économique et médiatique, à remuer la boue.
Ainsi, après avoir déposé plainte pour «diffamation» et réclamé un million de dommages et intérêts à l'encontre du quotidien La Repubblica qui, chaque jour, publie dix questions au président du Conseil parmi lesquelles «Saviez-vous que les dizaines de femmes que vous avez accueillies chez vous étaient des prostituées ?»,Il Giornale, quotidien contrôlé par son frère Paolo Berlusconi, a engagé, depuis quelques jours, une campagne de discrédit. En ligne de mire : les dirigeants de La Repubblica, des personnalités de l'opposition de gauche et jusqu'au directeur de L'Avvenire, le quotidien de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
L'annonce, la semaine passée, d'un recours en justice contre le Nouvel Observateur, dans lequel un article, en juillet, traitait des scandales de mœurs du Cavaliere, mais aussi l'hypothèse du dépôt d'autres plaintes, contre l'espagnol El Pais (pour avoir diffusé des photos de femmes nues dans la villa sarde de Berlusconi) et plusieurs titres anglo-saxons, n'éta