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Gabon: Ali Bongo, président contesté

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Incidents et protestations se multiplient ce jeudi notamment à Libreville après l'annonce officielle de la victoire d'Ali Bongo à la présidentielle, avec 41,73% des voix. La France, accusée de cautionner cette élection, pourrait voir ses intérêts visés.
Forces de l'ordre déployées le 2 septembre 2009 à Libreville. (© AFP Issouf Sanogo)
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publié le 3 septembre 2009 à 11h39
(mis à jour le 3 septembre 2009 à 16h56)

Ali Bongo, fils du défunt président, a été élu avec 41,73% des voix président du Gabon, selon une annonce officielle jeudi contestée par l'opposition, qui a entraîné des incidents à Libreville et Port-Gentil (environ 100 km au sud) où le consulat de France à été incendié. D'autres incidents ont visé des installations industrielles françaises dans cette dernière ville, selon le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet, qui a indiqué que 70 à 80 militaires français avaient été «sollicités». Il a «appelé au calme» au Gabon et recommandé aux ressortissants français de «rester chez eux».

«Président de tous les Gabonais»

Ali Bongo, 50 ans, a remporté l'élection à un tour tenue le dimanche 30 août devant André Mba Obame (25,88% des voix), ex-ministre de l'Intérieur, et Pierre Mamboundou (25,22%), candidat indépendant, a déclaré le ministre de l'Intérieur Jean-François Ndongou. Ali Bongo succède à Omar Bongo Odimba, son père mort début juin après 41 ans de pouvoir. Il a promis d'être «le président de tous les Gabonais (...) sans exclusive», peu après l'annonce de son élection, que les deux autres candidats affirmaient avoir remportée depuis plusieurs jours.

Depuis son quartier général de campagne à Libreville, il s'est engagé à respecter ses promesses, disant vouloir «dans la continuité, apporter des changements nécessaires» à ce pays d'environ 1,5 million d'habitants, riche en pétrole mais aux richesses inégal