En plein mois du ramadan, c'est aux abords de la mosquée de Mihtarlam, capitale de la province de Laghman (est de l'Afghanistan), qu'un kamikaze a choisi, hier matin, de déclencher sa ceinture d'explosifs. «Une réunion consacrée à la lutte contre le trafic de drogue et l'insécurité» venait tout juste de se terminer dans des bâtiments officiels situés près de l'édifice religieux, ont expliqué les représentants des autorités provinciales. Amadudin Abdulrahimzaï, le numéro 2 de la Direction nationale de la sécurité (NDS), les services de renseignements afghans, a été tué dans la déflagration en compagnie d'au moins 23 autres personnes, dont le chef du parlement local, le directeur général du gouvernorat et un représentant local des Affaires religieuses.
«Cible». Cette attaque, l'une des plus meurtrières depuis les élections présidentielle et provinciales du 20 août, a également fait 52 blessés. Elle a été immédiatement revendiquée par un porte-parole des talibans qui a assuré que «la cible était le chef adjoint des services secrets».
Les talibans, chassés du pouvoir en 2001 par une coalition militaire emmenée par les Etats-Unis, n’ont pas réussi à perturber les élections du mois d’août. Ils poursuivent néanmoins leur offensive contre le pouvoir en place et les forces internationales qui comptent aujourd’hui 100 000 hommes dans le pays.
L’attentat d’hier, qui endeuille une province généralement épargnée par les violences, survient dans un contexte