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Une travailleuse sociale combat la xénophobie en Afrique du sud

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L'une des premières campagnes contre la xénophobie est lancée en en Afrique du sud afin de calmer les tensions entre nationalistes et étrangers.
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publié le 3 septembre 2009 à 11h30
(mis à jour le 3 septembre 2009 à 11h33)

Une pile de tracts à la main, Elisabeth Mokoena participe à l'une des premières campagnes contre la xénophobie en Afrique du Sud, arpentant les rues du bidonville d'Alexandra, où ont commencé en 2008 des violences contre des étrangers de pays voisins ayant fait au moins 62 morts.

Cette travailleuse sociale de 54 ans va discuter avec les habitants de leurs préoccupations quant à la faiblesse des services publics, du manque de logement et de la criminalité ambiante, tentant ainsi d'éviter toute fixation sur les étrangers.

«Nous tentons d'apporter la paix entre les nationaux et les étrangers», explique Mme Mokoena à l'AFP, dans son bureau situé au poste de police d'Alexandra, une vieille «township» au coeur de Johannesburg.

«Arrêtez de violer nos enfants, vous êtes en train de tuer notre Nation», proclame aussi un de ses tracts à propos de la criminalité généralisée: 101 meurtres et 133 viols ont été enregistrés à Alexandra au cours des douze derniers mois.

Les ruelles poussiéreuses ressemblent à celles des bidonvilles qui ont poussé après la chute de l'apartheid en 1994: cabanes, maisons de briques, étals de fruits, de légumes, de viande...

Plusieurs facteurs sont mis en cause

«Depuis 15 ans il y a une énorme attente dans notre pays et depuis 15 ans elle n'a pas été assouvie. Cela aboutit à quelque chose comme la xénophobie», estime Cameron Jacobs de la Commission des droits de l'Homme en Afrique du Sud, qui participe au projet.

Lors d'une réunion récente, la corruption gouvernementale et la