La nouvelle est tombée tard dans la nuit : les élections législatives auront lieu dans un mois, le 4 octobre. Alors que le pays attendait l’annonce du montant des indemnisations pour les victimes des tout récents incendies,cette initiative politique, voire politicienne, du Premier ministre conservateur Costas Karamanlis a pris la Grèce de court.
Cette dissolution était-elle la seule réponse à apporter face à la crise sociale mise au jour après la gestion catastrophique des incendies survenus fin août et les violentes manifestations de l’hiver dernier ? Il y a exactement deux ans, après les incendies meurtriers de 2007 qui avaient causé plus de 77 morts, le gouvernement conservateur de Karamanlis avait été réélu à la suite d’élections anticipées. L’histoire semble se répéter, même si le scénario pourrait cette fois ne pas tourner en la faveur du Premier ministre.
Les émeutes de décembre 2008 ont porté un sérieux coup à la popularité du gouvernement. Les résultats des européennes de juin confirment le recul de son parti, Nouvelle Démocratie, avec, en prime, une percée de l’extrême droite. Sans compter une succession de scandales liés à des affaires de corruption, qui ont entraîné une cascade de démissions. La terrible catastrophe écologique de ces derniers jours a porté l’estocade.
Partie. Les commentateurs politiques donnent trois explications à cette dissolution, que de nombreuses personnalités de Nouvelle Démocratie qualifient de «suicide politique». Premièrem