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Libération

Gabon : Ali Bongo durcit le ton

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Après une nuit de violences, alors que les opposants à Ali Bongo continuent de prostester, le nouveau président tente de rétablir le calme dans le pays.
Le calme règne vendredi matin à Libreville, théâtre d'incidents la veille. Ali Bongo exhorte ses troupes à reprendre le contrôle dans tout le pays. (AFP Issouf Sanogo)
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publié le 4 septembre 2009 à 12h59
(mis à jour le 4 septembre 2009 à 13h27)

La situation restait tendue et incertaine vendredi au Gabon, au lendemain de la victoire annoncée d'Ali Bongo à la présidentielle, de nouveaux incidents ayant secoué dans la nuit Port-Gentil, la capitale économique, tandis que le calme était revenu à Libreville.

Les autorités, qui avaient déjà pris jeudi des mesures renforçant la sécurité après les premières violences post-électorales en instaurant notamment un couvre-feu à Port-Gentil, ont durci le ton vendredi. Le gouvernement «ne saurait tolérer la volonté de chaos qui anime certains candidats et leurs militants, dont l'objectif (...) est de plonger le pays dans les abîmes d'une violence politique», selon un communiqué officiel, qui ne cite aucun nom mais accuse «certains candidats» d'avoir appelé «la population à une contestation violente des résultats».

Candidats accusés

Les manifestations post-électorales les plus violentes ont été enregistrées à Port-Gentil, capitale économique abritant le siège de la plupart des compagnies pétrolières opérant dans le pays, où des violences se sont poursuivies dans la nuit de jeudi à vendredi en dépit du couvre-feu. Des commerces ont été pillés et des stations-service incendiées par des groupes actifs jusqu'au petit matin. 53 personnes ont été interpellées, selon des sources de police et de gendarmerie.

La veille, alors qu'étaient égrenés les résultats de l'élection préside