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Les ultras défendent leur shabbat

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Israël. A Jérusalem, les heurts entre juifs ultraorthodoxes et police se multiplient depuis deux mois.
Le 29 août à Jerusalem. (REUTERS)
publié le 4 septembre 2009 à 0h00

Quelle mouche a piqué les «hommes en noir», ces juifs ultraorthodoxes aux caftans de fourrure et à la mine pâle, résultat des heures passées à étudier les textes religieux ? Depuis plus de deux mois, plusieurs centaines d'entre eux manifestent presque quotidiennement dans le centre de Jérusalem. Ils mettent le feu aux poubelles et à des pneus, attaquent les policiers à coups de pierre en les traitant de «nazis» et tentent de bloquer les rues, quitte à se faire traîner par terre.

Fief. A l'origine de leur protestation : l'ouverture pendant le shabbat, le jour du repos hebdomadaire sacré dans la religion juive, d'un parking destiné aux dizaines de milliers de touristes qui visitent la vieille ville et aux clients d'un nouveau centre commercial adjacent. Pour les manifestants, il s'agit d'une violation du shabbat, lors duquel la tradition religieuse juive interdit tout travail, ainsi que l'utilisation d'argent ou d'énergie, y compris la circulation en voiture.

Le mouvement de protestation, au départ centré sur l’ouverture du parking, a rapidement dégénéré en conflit larvé entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les incidents se sont multipliés au cours des dernières semaines, notamment après l’arrestation d’une femme de la communauté accusée d’avoir affamé son fils de 3 ans, puis la tentative de la police, il y a quelques jours, d’évacuer du fief ultraorthodoxe de Mea Shearim (dans le nord de Jérusalem) le corps d’un homme assassiné afin de le f