Un millier de manifestants hans se sont brièvement confrontés aux forces de l'ordre vendredi à Urumqi, dans le nord-ouest de la Chine, en leur jetant des bouteilles. L'incident s'est produit à un important carrefour de la ville, non loin de la place où avaient déjà eu lieu des manifestations jeudi, lorsque des policiers ont tenté d'emmener un Chinois han, alors que la foule criait: «Libérez-le! Libérez-le!».
Les manifestants ont alors commencé à lancer des bouteilles en plastique sur les forces de l'ordre, vite rejointes par des renforts. Un manifestant a même réclamé le départ du numéro un du Parti communiste dans la région autonome au cri de «Wang Lequan démission!». Au bout d'une heure, les forces de l'ordre avaient cependant réussi à reprendre le contrôle de la situation et à disperser les manifestants.
«Le gouvernement est vraiment faible»
Près de là, depuis son magasin de jade, un Han, Wang Jinren, a estimé que les autorités s'étaient montré peu efficaces depuis les violences ethniques de début juillet à Urumqi, qui ont fait au moins de 197 morts, surtout des Hans attaqués par des Ouïghours, l'ethnie dominante de la région. «Le gouvernement est vraiment faible, tout le monde s'en aperçoit maintenant. Cela fait deux mois qu'il n'arrive pas à gérer la situation», a-t-il dit. «Comment est-ce possible? Il n'a pas de plan pour gérer ces problèmes. Il a besoin d'expliquer aux gens comment il va faire, mais ces problèmes sont tellement importants, peut-être qu'ils sont insolubles