Le gouvernement gabonais envisage de solliciter du parlement l'autorisation d'instaurer un état de siège à Port-Gentil (ouest) si les violences se poursuivent dans cette ville, a affirmé dimanche le ministre gabonais de l'Intérieur et de la Défense.Trois personnes ont trouvé la mort lors des violences post-électorales, a-t-il annoncé.
La présidente de la République intérimaire, Rose Francine Rogombé, "et le Premier ministre n'ont pas voulu mettre Port-Gentil en état de siège, nous n'en sommes pas encore à ce niveau. Mais si d'aventure l'ordre, la paix et l'harmonie ne sont pas de mise, nous allons solliciter cette autorisation au parlement" bicaméral, a déclaré le ministre Jean-François Ndongou.
"L'état de siège, c'est grave, il y a une interdiction de se déplacer sans une autorisation spéciale", a-t-ilexpliqué. "Ne transformons pas Port-Gentil en champ de bataille."
Selon la Constitution gabonaise, "le président de la République peut, lorsque les circonstances l'exigent, après délibération du Conseil des ministres et consultation des bureaux de l'Assemblée nationale et du Sénat, proclamer par décret l'état d'urgence ou l'état de siège, qui lui confèrent des pouvoirs spéciaux, dans les conditions déterminées par la loi".
Emeutes
Des violences ont éclaté samedi soir pour la troisième nuit consécutive à Port-Gentil, capitale pétrolière du Gabon, après l'appel au calme par Ali Bongo, dont l'élection à la présidence contestée par ses rivaux a é