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Libération

Xiunjiang : l’armée fait régner l’ordre chinois

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Chine . Cinq morts dans des violences interethniques.
publié le 5 septembre 2009 à 0h00

«L'ordre est rétabli à Urumqi», affirmait vendredi soir la presse chinoise. Des bataillons de paramilitaires armés se sont déployés dans les rues de la capitale du Xinjiang, au lendemain de violentes et massives manifestations qui ont causé la mort, selon les autorités, d'au moins cinq personnes et blessé quatorze autres. De nouvelles manifestations ont eu lieu vendredi alors que les forces armées prenaient le contrôle de la ville et que la plupart des commerces et écoles étaient fermés.

Seringue. A la différence du 5 juillet, quand les Ouïghours musulmans s'en étaient pris aux Chinois Hans (bilan officiel : 197 morts et 1 600 blessés), ce sont ces derniers qui ont exprimé leur colère, après une mystérieuse série d'attaques à la seringue attribuées aux séparatistes musulmans.

Les Hans, l'ethnie majoritaire dans le pays et dans la capitale de la province du Xinjiang, sont descendus dans la rue et se sont opposés aux forces de l'ordre. Ils scandaient : «Nous voulons la sécurité».

Selon les médias officiels, plus de 500 personnes ont été admises dans les hôpitaux de la ville durant les deux dernières semaines, se plaignant d’avoir été attaquées à coups d’aiguilles dans la rue. Mais depuis, aucune personne n’a été réellement infectée ou gravement blessée. Quelques dizaines de personnes présenteraient des traces de piqûres.

Entretenant la psychose, les autorités locales ont fait diffuser la semaine dernière, via SMS, un message appelant à l