La France estime que la lumière doit être faite sur la frappe de l'Otan qui a tué des civils vendredi en Afghanistan, a souligné dimanche le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, sans réitérer ses vives critiques de la veille sur ce bombardement.
"Comme la France l'avait indiqué vendredi, la priorité est de faire toute la lumière sur les circonstances et le bilan définitif de cette opération", déclare dans un communiqué Kouchner, indiquant "avoir pris connaissance de la décision du commandant de la Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf) d'ordonner une enquête".
"C'est dans ce sens, ajoute le ministre, que nous nous étions exprimés vendredi ainsi que l'avaient fait le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afghanistan et le secrétaire général de l'Otan."
Dans ce communiqué publié dimanche, Kouchner ne réitère pas des propos tenus la veille, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE tenue à Stockholm.
"Enquête complète"
A l'opposé de l'Allemagne, dont un officier a donné l'ordre de tir et qui a défendu l'opération, Bernard Kouchner avait qualifié de "grosse erreur" ce bombardement, qui a eu lieu près de Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan. Il avait aussi estimé que la stratégie en Afghanistan devait être "principalement de travailler avec le peuple afgha