L'école islamique As-Siddieq crée des remous, jusqu'au sein du Parlement néerlandais, où la droite populiste a réclamé des explications sur «l'apartheid» entre chrétiens et musulmans qui serait prôné par cette institution, gérant trois établissements dans des quartiers d'Amsterdam. Selon un rapport de l'inspecteur d'académie, confirmé par le ministère de l'Education, les enfants de 6 et 7 ans y apprennent que seuls les musulmans sont «bons» et que les chrétiens sont «en voie de disparition».
Hennie Metsemakers, une enseignante non musulmane, pensait servir la cause de l'intégration en travaillant dans l'une de ces écoles. Elle aurait été licenciée parce qu'elle évoquait d'autres religions durant ses cours d'histoire. En août, elle a raconté au quotidien Het Parool qu'elle devait prendre ses repas séparément, ses collègues n'étant pas autorisés à lui donner le salut musulman, «salam», sous prétexte que les non-musulmans ne peuvent connaître «la paix».
Le gouvernement a donc décidé, le 27 août, de diminuer de 5 % la subvention de 4,5 millions d'euros accordée à cette école ultrarigoriste fréquentée par 900 élèves. Les fonds publics pourraient être à nouveau réduits en mars, après une nouvelle inspection, si l'école continue de «menacer l'intégration» de ses élèves. La municipalité d'Amsterdam, de son côté, a supprimé l'intégralité de sa subvention à As-Siddieq. Sharon Dijksma, la secrétaire d'Etat à l'Education, a ex