La commission électorale afghane (IEC) a annoncé ce mardi avoir placé en quarantaine les bulletins émanant de 600 bureaux de vote, sur un total de 25 450 (soit 2,4%), en raison des fraudes constatées par la commission des plaintes électorales (ECC) suite aux présidentielles du 20 août.
L'ECC avait annoncé plus tôt dans la journée avoir relevé des «preuves évidentes et convaincantes» de manipulation, surtout en raison de taux de participation douteux, car nettement supérieurs à la moyenne nationale. Dans certains cas, c'est la trop forte proportion de voix en faveur d'un même candidat qui a éveillé les soupçons des inspecteurs.
«Il est nécessaire et opportun de vérifier et recompter les bulletins dans les bureaux de vote qui dépassent un seuil au-delà duquel il y a de fortes présomptions d'irrégularités» a précisé la commission.
Eviter les deux tours
Pour l'instant, les résultats partiels donnent la majorité absolue (54,1%) au président sortant Hamid Karzaï, au pouvoir depuis fin 2001. Mais Abdullah Abdullah (28,3%) et les leaders de l'opposition l'accusent de triche massive. Plus de deux semaines après le vote, le taux de participation officiel n'a toujours pas été annoncé, mais les observateurs indépendants estiment qu'il tournera autour d'un tiers des électeurs inscrits.
Compte tenu des tensions actuelles et de la recrudescence des actes de violence, notamment dans la capitale Kaboul, la perspective d'éviter un second tour de scrutin, jugé inutile au regard du résultat final, peut