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Libération
Portrait

Angela Merkel, tête d’affiche électorale

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La campagne de la CDU repose sur la popularité de la chancelière.
publié le 8 septembre 2009 à 0h00

A 55 ans, Angela Merkel est devenue héroïne d'une bande dessinée sur sa vie, Miss Tschörmänie («Germany» prononcé à l'allemande). Elle a accepté les services d'une coach chargée de son look, renoncé à sa coupe au bol, adopté le tailleur-pantalon dont elle semble posséder une collection infinie. Mais au-delà des apparences, la chancelière est restée fidèle à elle-même et les électeurs apprécient.

Quel chemin parcouru pour cette fille de pasteur est-allemande, réputée terne ! Des bancs de la dissidence est-allemande aux postes de ministre de la Famille, puis de l’Environnement de Helmut Kohl, Merkel peut se prévaloir d’un parcours presque sans faute et pourtant atypique. Pragmatique à l’extrême, souvent sous-estimée par ses adversaires, elle a su profiter des erreurs de ses nombreux concurrents au sein de son parti et du scandale des caisses noires de la CDU pour gravir un à un les échelons du pouvoir.

En général, la chancelière aime à cultiver la discrétion mais ces temps-ci, elle est omniprésente. Les rues des grandes villes allemandes sont littéralement tapissées de posters géants à une seule effigie, la sienne. Une Angela Merkel souriante, sympathique, comme planant au-dessus des partis… Les chrétiens-démocrates semblent d'ailleurs n'avoir pas d'autre argument électoral que sa popularité. «Une chancelière Tefal», sans aspérités, ironisent ses adversaires… «Angela Merkel cherche à endormir ses électeurs» et ne fait que «flâner sur les tapis roug