Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, contraint d’accepter un gel de la colonisation sous la pression américaine, joue maintenant la montre pour tenter de calmer l’extrême droite, un pilier de sa coalition. Il a donné son feu vert, hier, à la construction de plus de 450 nouveaux logements dans les colonies juives de Cisjordanie, quelques semaines avant l’entrée en vigueur du moratoire, prévue début octobre.

La grande majorité de ces logements doivent être construits dans des blocs de colonies que l’Etat hébreu entend conserver dans le cadre d’un accord de paix avec les Palestiniens. Ils s’ajoutent aux 2 500 logements déjà en construction et que Nétanyahou avait déjà refusé d’inclure dans le moratoire. Le Premier ministre israélien tente ainsi de calmer les partis nationalistes, dont dépend la stabilité de sa coalition, ainsi que certains membres de son propre parti, le Likoud.

«C'est un scandale. Ce n'est même pas un os jeté à un chien, il ne s'agit que de miettes», s'est insurgé Pinhas Wallerstein, chef de l'organisation représentative des colons, réagissant à l'annonce de nouvelles constructions. Plus de 500 000 Israéliens vivent dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

De leur côté, les Etats-Unis ont accueilli froidement l’initiative israélienne, sans pour autant provoquer de crise majeure. Washington, qui exige un gel total pour permettre la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens, fait preuve de davantage de flexibilit