Avec la fin de l’été et des fameux Town Hall meetings, organisés par les élus démocrates pour promouvoir leur réforme de la santé, la guérilla anti-Obama se découvre un autre terrain d’intervention : la rue. Et pas n’importe laquelle. Des dizaines de milliers d’Américains se sont mobilisés samedi pour crier haut et fort leur contestation au centre de Washington DC, et ont symboliquement défilé entre la Maison Blanche et le Capitole, siège du Parlement. Changement de terrain, changement d’artillerie aussi. Exit les fusils d’assaut arborés en août par les plus ultras de ces conservateurs aux meetings publics dans une surenchère de virulence verbale.
Sous les fenêtres du Président, seuls les slogans assassins l'accusant tantôt d'être un «traître à la nation», tantôt de «marxisme», se mêlaient à une marée de drapeaux américains. Plusieurs manifestants, revêtus du costume des colons britanniques et de chapeaux tricolores, entonnaient un lyrique God Bless America avant de mettre en garde l'administration Obama contre le jour du jugement dernier. Ce jour tant attendu de novembre 2010 où se tiendront les élections législatives de mi-mandat.
Vampires. La manifestation, la plus importante jamais organisée contre la politique de Barack Obama depuis son investiture, était sponsorisée par plusieurs groupes conservateurs et des collectifs anti-impôts, dont le National Taxpayers Union et les Tea Party Patriots. Mais l'initiative est venue de Freedo