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En Norvège, vote sur un puits de pétrole

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Législatives. Dotée d’un bon bilan, la gauche n’est pas sûre de sa réélection. En cause : la manne de l’or noir.
publié le 14 septembre 2009 à 0h00

La coalition de gauche, emmenée par le travailliste Jens Stoltenberg, a-t-elle encore une chance de l’emporter ? Les Norvégiens sont appelés aux urnes aujourd’hui, pour renouveler leur Storting (le Parlement). L’issue du scrutin s’annonce serrée. Pourtant le gouvernement sortant n’a pas à rougir de son bilan avec un taux de chômage à peine supérieur à 3%, un retour de la croissance prévu dès 2010 et un des PIB par habitant les plus élevés d’Europe. La majorité sortante, composée des travaillistes, des centristes et de la gauche socialiste, espère obtenir suffisamment de mandats pour maintenir la coalition gouvernementale, au pouvoir depuis 2005. Mais à droite, la chef de file des conservateurs, Erna Solberg, se verrait bien Premier ministre, à condition de réussir à former un gouvernement, ce qui s’annonce plus difficile que prévu.

Avec leur pactole pétrolier, les Norvégiens échappent à la morosité générale. «Nous avons été beaucoup moins affectés par la crise que les autres», explique Erik Bruce, analyste chez Nordea. Il y voit trois raisons principales : «D'abord, la production industrielle, très dépendante des investissements dans la production offshore, a été plus ou moins épargnée. La baisse des taux d'intérêt a permis de réduire l'endettement des ménages. Et surtout, le gouvernement a pu mener une politique de relance à moindre frais, grâce à l'argent du pétrole.» Sixième exportateur mondial d'or noir et deuxième fournisseur de gaz en Europe, le royaum