Malgré les précautions d'usages prises par les différents leaders politiques norvégiens, la coalition de gauche sortante semble avoir conservé d'extrême justesse la majorité absolue au Parlement. Selon des résultats officiels communiqués après dépouillement de 99,9% des votes, la Gauche socialiste, le parti centriste et les travaillistes, principale force du pays ont remporté les législatives avec une majorité étriquée de 86 sièges sur 169 au Parlement.
«Il convient de prendre une petite précaution mais, vu comment les choses se présentent, il semble que nous puissions continuer» à gouverner, a déclaré le Premier ministre travailliste Jens Stoltenberg lors d'une rencontre des dirigeants politiques au Parlement. Au pouvoir depuis 2005, la coalition devient le premier gouvernement sortant à être réélu dans le riche pays scandinave depuis 1993. L'opposition de droite est, quant à elle, créditée de 83 mandats, dont 40 pour les populistes du parti du Progrès.
Droite divisée
Se flattant d'avoir aidé la Norvège à surmonter sans mal la crise économique grâce à la manne pétrolière, le gouvernement a fait campagne sur une promesse de renforcer l'Etat-providence et de défendre l'emploi dans ce pays riche en pétrole. En prévision de l'ère post-pétrole, le pays scandinave, cinquième exportateur mondial d'or noir, place depuis 1996 ses revenus pétroliers dans un fonds de pension qui pesait 277 mil