Hugo Chavez, de retour au Venezuela ce week-end après une tournée en Europe, est revenu les valises bien chargées. Le leader de la révolution bolivarienne a conclu un achat d'armements russes d'une valeur de 2,2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros). La Russie livrera ainsi 92 chars T-72 et «un puissant système antiaérien», sur la base d'un prêt qu'elle accorde au Venezuela.
Dans le même temps, on a appris que le Consortium pétrolier national russe a payé 1 milliard de dollars au Venezuela pour «avoir accès à l'exploitation des réserves» du bassin pétrolier de l'Orénoque, celui même dont Caracas prétend qu'il est le plus grand du monde.
Ce genre d'accord n'est pas nouveau. Les deux puissances avaient déjà signé, entre 2005 et 2007, douze contrats d'armement d'un montant total de 4,4 milliards de dollars. Celui de la semaine dernière, d'une ampleur plus importante, a été justifié par Chavez par la nécessité de défendre le «trésor» énergétique venezuelien.
Stock d'hydrocarbures
C'est également une nouvelle illustration de la présence «plus affirmée» de la Russie au Venezuela, comme l'explique Fabrice Andréani, doctorant au Ceri et thésard sur la politique étrangère venezuelienne. Une influence grandissante que l'on retrouve plus généralement en Amérique latine, un continent qui suscite, après de longues années de désintérêt, l'appétit de nombreuses puissances (Chine, retour des Etats-Unis...).
La République bolivarienne de Chavez constitue à cet égard une cible