La scène internationale ne se ressemble plus. Les Européens y deviennent plus durs que les Etats-Unis. Barack Obama est de loin plus populaire auprès des opinions française ou allemande que dans son propre pays. Russes, Chinois et Américains convergent, contre les Européens, à propos de l’Iran tandis que l’Afghanistan suscite les mêmes craintes, de Washington à Téhéran en passant par Londres ou Moscou.
Les rôles s’échangent. Les situations se renversent et le meilleur exemple en est l’affaire du nucléaire iranien, relancée mercredi dernier par une offre de Téhéran de discuter de tout… sauf du nucléaire.
Embarras immédiat de la Maison-Blanche, car elle préférait ne pas ajouter un constat d’échec iranien à l’impasse afghane et à ses difficultés intérieures. Trop, c’était trop et les Russes et les Chinois n’étaient pas non plus prêts à dire qu’il n’y avait plus rien à attendre de l’Iran parce qu’ils auraient alors dû envisager de nouvelles sanctions onusiennes et abandonner, ainsi, la position d’arbitre qu’ils se sont donnée sur ce dossier.
Pour les Américains, les Chinois et les Russes, il était urgent d’attendre mais que répondre aux propositions iraniennes ? Comment accepter d’ouvrir des discussions sur cette base alors que le texte iranien ne mentionnait pas même, pas un mot, la question nucléaire et que toutes les déclarations faites à Téhéran la déclaraient close ?
Les Occidentaux se sont consultés le jour même, par téléphone. Européens et Américains étaient bien d’accord pou