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Libération
pour mémoire

Ton durci contre Israël

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Un rapport de l’ONU accuse l’Etat hébreu de crimes de guerre, voire contre l’humanité, lors de l’opération «Plomb durci» à Gaza. Le gouvernement rejette des critiques «impartiales».
publié le 16 septembre 2009 à 0h00

Crimes de guerre, violations répétées du droit humanitaire, châtiments collectifs, et peut-être crimes contre l'humanité… C'est un rapport accablant sur l'offensive israélienne de janvier à Gaza que le juge Richard Goldstone, président de la mission du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a présenté hier à New York. «Des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité ont été commis par les forces armées israéliennes», a résumé l'ancien magistrat sud-africain lors d'une conférence de presse.

Phosphore. Ce rapport de près de 600 pages ne dédouane pas pour autant le Hamas, jugeant que les roquettes tirées sur Israël relevaient des mêmes qualifications. «Quand il n'y a pas de cible militaire claire et que des roquettes et obus de mortier sont lancés sur des zones civiles, cela revient à une attaque délibérée contre la population et constitue des crimes de guerre et peut-être contre l'humanité.» Mais même si les deux parties sont sévèrement condamnées, c'est Israël qui a le plus à pâtir du rapport, le mouvement islamiste palestinien étant déjà assimilé par les Occidentaux à une organisation terroriste.

Selon le rapport, l'Etat hébreu «ne s'est pas entouré des précautions nécessaires requises par le droit international pour limiter les pertes en vies humaines, les blessures occasionnées aux civils et les dommages matériels». A titre d'exemples de «violations du dr