Le président américain Barack Obama a annoncé jeudi une «nouvelle approche» du projet de défense antimissile américain en Europe, qui prévoyait jusqu'ici le déploiement d'ici 2013 d'un radar en République Tchèque et d'intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne.
«Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée» mais «d'après les derniers renseignements, ils sont beaucoup plus concentrés sur le développement de capacités de courte et moyenne portée», a déclaré le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.
Pour le Président Obama : «le meilleur moyen d'améliorer notre sécurité et la sécurité de nos alliés de manière responsable, c'est de déployer un système de défense antimissile qui réponde mieux aux menaces auxquelles nous faisons face et qui utilise des technologies éprouvées que nous paierons le juste prix.»
Une «grave erreur» pour les républicains
L'opposition républicaine n'a pas tardé à condamner l'assouplissement du projet, à l'image du sénateur John McCain, pour qui cette décision «unilatérale est une grave erreur» qui «remet en question la sécurité et l'engagement diplomatique des Etats-Unis envers la Pologne et la République tchèque et risque de saper la perception du leadership américain en Europe de l'Est».
Moscou nie tout accord secret
Le Pentagone s'est défendu de céder aux exigences de Moscou, qui s'est toujours dit farouchement opposé au projet lancé par l'administration