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Analyse

Quand l’Unesco oublie ses idéaux

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Malgré la noblesse de sa mission, l’agence a longtemps traîné une réputation de bureaucratie peu scrupuleuse.
publié le 17 septembre 2009 à 0h00

Aux yeux de ses nombreux détracteurs, l'Unesco représente une quintessence du «machin» pour reprendre la célèbre formule de De Gaulle brocardant l'ONU. Même si elle a rétabli une partie de sa crédibilité sous la houlette du secrétaire général sortant, le Japonais Koïchiro Matsuura, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a longtemps été le symbole des absurdités bureaucratiques, du gâchis financier et des surenchères tiers-mondistes au sein du système onusien. Et elle risque de retomber dans de tels errements avec l'élection d'une personnalité aussi contestée que l'Egyptien Farouk Hosni. Et ce d'autant plus que l'Unesco est une organisation convalescente après avoir été boycottée pendant dix-neuf ans par les Etats-Unis qui n'y sont revenus qu'en 2003 sous la présidence de George W. Bush.

La mission de l'Unesco est l'une des plus ambitieuses qui soit. «Les guerres prennent naissances dans l'esprit des hommes et c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix», proclame fièrement son acte fondateur après la Deuxième Guerre mondiale

Flou. «L'Unesco peut se définir comme l'organisation intellectuelle du système des Nations Unies», rappelait récemment Jean-Pierre Boyer, secrétaire général de la commission française pour l'Unesco. Mais au-delà de la préservation du patrimoine, ses missions restent dans la pratique assez floues même si elles se sont recentrées autour de que