PIERRE LELLOUCHE Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes
La réponse : la volonté, des institutions, un projet. Cette rentrée, avec le référendum irlandais, l’installation de la nouvelle Commission et du nouveau Conseil, doit nous permettre de clore le chapitre institutionnel ouvert il y a quinze ans. Quoi qu’il arrive, la «boîte à outils» institutionnelle sera en place en fin d’année. Je souhaite bien sûr l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne qui installera les relais dont l’Europe a besoin : un président du Conseil stable, un haut représentant avec un vrai service extérieur, un Parlement aux pouvoirs renforcés. Mais le système institutionnel ne vaudra que par la volonté politique et le projet au service de l’Europe. Cette volonté, la présidence française de l’Union et Nicolas Sarkozy ont montré qu’elle existe. C’est elle qui a imposé la paix en Georgie ; qui permet de reconstruire les règles de la finance internationale et de préparer la sortie de crise. Lorsque la volonté existe, elle est relayée en Europe, et d’abord par le couple franco-allemand, alors elle peut faire bouger le monde. Dès 2010, nous devons impulser en Europe des projets forts : compétitivité, nouvelles technologies, politique énergétique commune, développement Nord-Sud via l’Union pour la Méditerranée.
THIERRY DE MONTBRIAL Directeur général de l'Ifri
J’aurais posé la question autrement. «Comment gouverner à 27 ?» sous-entend que l’UE a vocation à devenir un Etat,