En visite depuis dimanche au Proche-Orient, l'émissaire américain George Mitchell s'efforce d'arracher aux Israéliens et aux Palestiniens un accord permettant une reprise du dialogue, toujours bloqué par le contentieux de la colonisation.
Il bute jusqu'à présent sur le refus israélien d'un arrêt de la colonisation en Cisjordanie occupée, alors que la partie palestinienne maintient l'exigence d'un gel complet des constructions. Ses efforts devraient se poursuivre à New York, où Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu doivent assister la semaine prochaine à l'Assemblée générale de l'ONU.
Libération.fr a interrogé Julien Salingue, enseignant et doctorant au département de sciences politiques de l'université Paris 8 de Saint-Denis.
Dans ces négociations menées par George Mitchell, quelle est l'attitude des Israéliens et des Palestiniens?
Par rapport au précédent volet de négociations, le nouveau gouvernement israélien a été élu sur un mandat de fermeté. L'Autorité palestinienne, quant à elle, est de plus en plus contestée et critiquée. On se rend compte par exemple que ses forces de sécurité sont aux ordres du général Dayton [le coordinateur américain chargé de la sécurité, ndlr]. L'un des partenaires apparaît donc peu légitime. L'autre est sur une ligne dure, et l'a démontré en multipliant les annonces sur les colonies.
Quelle est la ligne américa