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Libération

Berlusconi sommé de retirer ses plaintes contre les journaux italiens

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L'OSCE estime que les plaintes pour diffamation qui visent les deux quotidiens de gauche, la Repubblica et l'Unità, sont excessives.
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi sur le plateau de la Rai 1, le 15 septembre 2009 à Rome. (AFP Andreas Solaro)
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publié le 21 septembre 2009 à 10h56
(mis à jour le 21 septembre 2009 à 11h11)

Le représentant de l'OSCE pour la liberté des médias a appelé dans un courrier le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à retirer ses plaintes contre la Repubblica et l'Unità, qu'il accuse de diffamation, a indiqué dimanche l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

M. Miklos Haraszti s'inquiète du montant de trois millions d'euros réclamé par le Premier ministre de droite, considéré également comme la première fortune d'Italie, aux deux journaux de gauche italiens. La plainte contre la Repubblica vise les questions publiées chaque jour depuis plusieurs mois par le journal à propos des scandales concernant la vie privée du Cavaliere.

Accepter la critique

«Le questionnement permanent, même partisan, est un instrument de la fonction corrective des médias. Le droit de savoir du public inclut inévitablement le droit des médias à poser la question», insiste le représentant de l'OSCE dans un communiqué. Il souligne aussi que les dirigeants politiques doivent accepter un plus haut niveau de critique que le citoyen ordinaire en raison des fonctions qu'ils occupent, selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme.

La Repubblica demande notamment au chef du gouvernement de s'expliquer sur l'origine de ses relations avec la