Assis entre le drapeau américain et un feu de cheminée, Barack Obama a établi un record de cinq interviews télévisées enchaînées (enregistrées vendredi et diffusées hier) pour reprendre l’offensive. De mémoire de téléspectateur américain, c’est inédit, jamais un président n’avait risqué une telle surexposition médiatique.
Ravis de l'aubaine, les médias américains n'en ironisent pas moins sur ce «blitz» présidentiel et demandent si «l'ubiquité du Président» ne va pas «diluer sa force de vente». La Maison Blanche a dû se justifier, expliquant que cette frénésie de talk-shows n'était qu'une réaction à l'émiettement de l'audience : pour atteindre le même nombre de téléspectateurs, il faut maintenant multiplier les interventions.
«Surprise». Sur le sujet le plus crucial, l'économie, Barack Obama a dû prévenir hier que l'emploi «pourrait encore un peu se détériorer ces prochains mois», même s'il voit déjà les premiers signes de reprise.
Il a aussi longuement défendu sa réforme de l'assurance santé, qui s'est enlisée cet été dans les tractations au Congrès. «Ce que nous proposons est une tentative très modeste pour faire en sorte que les familles qui travaillent dur aient une couverture médicale à laquelle elles puissent se remettre en toute sécurité», a-t-il assuré hier sur ABC.
L'administration Obama est toujours à la recherche désespérée d'une ou deux voix républicaines au Congrès, qui donneraient un vernis «bipa