«Avec votre voix, nous allons changer le monde», répète ces jours-ci Barack Obama dans ses meetings, pour rallumer la flamme de ses supporteurs. Demain, à New York, le président américain aura pour cela un rendez-vous clé. A force de navettes entre Jérusalem et Ramallah ces dernières semaines, son envoyé spécial au Proche-Orient George Mitchell a convaincu Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas d'accepter une rencontre à trois, avec Obama, pour relancer les négociations de paix. «Obama doit exercer la dernière poussée sur Israël», pour que l'Etat hébreu s'engage enfin dans le gel de la colonisation, décrypte un diplomate à Washington. Si Obama arrache un compromis, il pourrait être l'homme qui relance le processus de paix au Proche-Orient.
Gel. Le risque est pourtant que cette réunion de mardi ne soit que symbolique. «La rencontre ne veut pas dire [qu'il y a] des négociations», a prévenu l'entourage du président palestinien Mahmoud Abbas. Vendredi, le Premier ministre israélien n'aurait proposé à George Mitchell qu'un gel de neuf mois des constructions en Cisjordanie, moratoire que l'administration américaine se bat pour étendre à un an, renouvelable. A Washington, personne ne semble croire non plus à un déblocage proche. «Consentement à l'échec au Moyen-Orient», annonçait hier le Washington Post. Sous ce titre, Stephen M. Walt, professeur de relations internationales à Harvard, explique : «Comme beaucoup de ses