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INTERVIEW

Simone Veil: «Il faut à l’Unesco une personnalité forte et qui soit garante d’ouverture»

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Dans un entretien à «Libération», Simon Veil explique pourquoi elle soutient la candidature de la Bulgare Irina Bokova au poste de directeur général de l'Unesco.
Simone Veil en mars 2004. (REUTERS)
par Propos recueillis par LAURENT JOFFRIN 
publié le 21 septembre 2009 à 13h06
(mis à jour le 21 septembre 2009 à 13h12)

Vous avez souhaité donner votre opinion sur l’élection en cours pour le poste de directeur général de l’Unesco. Pour quelle raison ? 

Parce que je connais très bien l’une des candidates en lice, madame Irina Bokova, que j’ai rencontrée lors d’un séjour en Bulgarie et avec qui j’ai noué des liens de sympathie et d’estime. La Bulgarie est un pays parfois mal connu qui entretient des liens fidèles avec la France et où la francophonie a droit de cité. Irina Bokova a beaucoup fait dans son propre pays pour le processus démocratique et pour l’ouverture de la Bulgarie sur le monde. Elle est à mon sens la mieux qualifiée pour ce poste, en raison de sa compétence, de son habileté et de son énergie. Il faut à l’Unesco une personnalité forte, active et qui soit garante d’ouverture. Son intelligence est grande et j’ajoute que je serais très heureuse de voir une femme accéder à cette fonction internationale d’une grande importance. 

Le favori de ce scrutin était jusqu’à présent Farouk Hosni, le ministre de la Culture égyptien. Vous ne souhaitez pas son élection… 
Il y a plusieurs candidats à cette fonction et j’indique une préférence. Madame Bokova est à mon sens la mieux qualifiée pour diriger l’Unesco, voilà ma motivation. Mais c’est un fait, aussi, que les déclarations de monsieur Hosni sur les livres écrits en hébreu et sur les juifs en général suscitent chez moi beaucoup d’interrogations. Certes il a récemment tenu des p